Bipolarité, comment la reconnaître et la traiter ?

La bipolarité : comment la reconnaître et la traiter ?
Vous ressentez des variations d’humeur intenses, une énergie débordante suivie de périodes d’épuisement, ou encore des difficultés à stabiliser vos émotions ? Ces fluctuations peuvent parfois être déroutantes et peser sur le bien-être, le travail et les relations. Vous vous demandez si cela pourrait être lié à un trouble bipolaire ?
La bipolarité est une maladie psychique encore mal comprise, qui peut être difficile à identifier au premier abord. Pourtant, en comprenant mieux ses manifestations et en mettant en place un accompagnement adapté, il est tout à fait possible de retrouver un équilibre au quotidien.
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Qu'est-ce que la bipolarité ?
Définition et explication
La bipolarité est un trouble de l’humeur qui se manifeste par des variations émotionnelles intenses, alternant entre des phases d’excitation et d’enthousiasme, appelées épisodes maniaques ou hypomaniaques, et des périodes de profonde dépression.
Ces fluctuations ne sont pas de simples changements d’humeur, mais de véritables phases qui influencent les pensées, les comportements et parfois même les décisions importantes du quotidien.
⏩ Les troubles bipolaires touchent entre 1 et 2,5 % de la population, soit entre 650 000 et 1 650 000 personnes en France. Ils apparaissent majoritairement entre 15 et 25 ans. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les placent au 6ᵉ rang mondial des handicaps.
Encore largement méconnu et sous-diagnostiqué, ce problème de santé mentale peut parfois être confondu avec d’autres affections psychiques comme la dépression ou certains troubles de la personnalité.
Les différents types de troubles bipolaires
Le trouble bipolaire ne se manifeste pas de la même manière chez toutes les personnes atteintes. Il se présente sous diverses formes, les deux principales étant le trouble bipolaire de type 1 et le trouble bipolaire de type 2.
Le trouble bipolaire type 1 se caractérise par la présence d’au moins un épisode maniaque, qui peut être accompagné ou non d’épisodes dépressifs. Lors de la phase maniaque, la personne ressent une énergie démesurée, dort peu, parle rapidement, a des idées grandioses et peut se montrer imprudente. Ces épisodes peuvent occasionnellement nécessiter une hospitalisation en raison des risques de comportements dangereux.
Le trouble bipolaire type 2, quant à lui, est marqué par des épisodes dépressifs majeurs et des épisodes hypomaniaques. L’hypomanie est une forme atténuée de la manie, où la personne se sent plus énergique et positive, sans pour autant perdre totalement pied avec la réalité. Ce type est souvent plus difficile à diagnostiquer, car les épisodes d’hypomanie peuvent être perçus comme de simples phases de bonne humeur ou de productivité accrue.
Il existe aussi d’autres formes moins connues du trouble bipolaire. Par exemple, le trouble cyclothymique se caractérise par des fluctuations de l’humeur plus légères mais persistantes dans le temps.
⏩ À savoir : la bipolarité chez l’enfant est plus difficile à diagnostiquer, car les symptômes peuvent se manifester différemment par rapport aux adultes. Chez les plus jeunes, elle peut s’exprimer par une hyperactivité, des colères intenses, une grande irritabilité ou des difficultés de concentration.
Symptômes de la bipolarité
Symptômes maniaques
Comment reconnaître un épisode maniaque du trouble bipolaire ? Dans un premier temps, les signes peuvent sembler positifs, donnant l’impression d’un regain d’énergie ou d’une période de grande inspiration. Une personne en début d’épisode maniaque peut ressentir :
- Une énergie débordante accompagnée d’une créativité accrue ;
- Une aisance dans les échanges sociaux ;
- Une sensation de bonheur intense ou d’exaltation ;
Mais au fil du temps, cette montée d’énergie peut basculer vers une perte de contrôle plus marquée. Lorsque la phase maniaque est pleinement installée, plusieurs signes distinctifs apparaissent comme :
- Une augmentation excessive des activités sociales ou professionnelles ;
- Une prise de risques inconsidérée, comme des dépenses impulsives, des comportements dangereux ou des décisions irréfléchies ;
- Un sentiment de toute-puissance, où la personne se perçoit comme invincible ou supérieure aux autres ;
- Une difficulté à maintenir l’attention, avec des pensées qui partent dans tous les sens ;
- Un besoin compulsif de parler, parfois avec un débit si rapide qu’il devient difficile à suivre ;
- Une réduction drastique du besoin de sommeil, pouvant durer plusieurs jours sans ressentir de fatigue.
Symptômes dépressifs
À l’opposé des phases maniaques, les épisodes dépressifs plongent la personne dans un état de grande tristesse et de vide émotionnel. Ce ne sont pas simplement des moments de "coup de blues", mais des périodes dans lesquelles l’énergie disparaît totalement et où tout semble insurmontable.
La personne peut ressentir :
- Une fatigue écrasante, rendant chaque tâche du quotidien difficile ;
- Une perte totale d’intérêt pour les activités qui, auparavant, procuraient du plaisir ;
- Une baisse marquée de l’estime de soi, avec un sentiment d’inutilité ou de culpabilité excessive ;
- Des pensées négatives envahissantes, pouvant aller jusqu’à des idées suicidaires.
Symptômes mixtes et cycles rapides
Certaines personnes atteintes de trouble bipolaire connaissent des épisodes dits mixtes, où des symptômes maniaques et dépressifs se manifestent en même temps. Par exemple, une personne peut se sentir extrêmement agitée et pleine d’énergie, tout en ressentant une profonde tristesse et une angoisse intense.
D’autres peuvent traverser des cycles rapides, ce qui signifie qu’elles enchaînent plusieurs épisodes maniaques ou dépressifs au cours d’une même année, parfois en l’espace de quelques semaines ou même de quelques jours.
⏩ Le saviez-vous ? Les cycles rapides concernent environ 10 à 20 % des personnes bipolaires et sont généralement associés à une évolution plus complexe du trouble.
Diagnostic et évaluation
Comment diagnostiquer un trouble bipolaire ?
Le diagnostic du trouble bipolaire repose sur une analyse approfondie des symptômes et de leur évolution dans le temps. Contrairement à certaines maladies où un simple test médical permet d’établir un diagnostic, la bipolarité nécessite une évaluation clinique détaillée.
Le médecin s’appuie sur plusieurs éléments :
- L’historique des épisodes d’humeur extrême (phases maniaques, hypomaniaques et dépressives) ;
- La fréquence et la durée de ces épisodes ;
- L’impact sur la vie quotidienne, les relations et l’environnement professionnel ;
- L’existence d’antécédents familiaux.
⏩ Le saviez-vous ? La bipolarité a une composante liée à l’hérédité, ce qui signifie qu’elle peut être transmise d’une génération à l’autre. Toutefois, elle n’est pas exclusivement une maladie héréditaire. Des facteurs environnementaux, comme le stress ou des événements traumatiques, peuvent également influencer son apparition.
Les professionnels de santé impliqués
Différents professionnels peuvent intervenir dans le diagnostic et la prise en charge du trouble bipolaire. Chacun joue un rôle essentiel pour accompagner la personne vers une meilleure compréhension et gestion de son trouble.
- Le médecin généraliste : souvent le premier interlocuteur, il peut repérer les signes évocateurs et orienter vers un spécialiste ;
- Le psychiatre : c’est le principal référent pour le diagnostic et le traitement de la bipolarité. Il évalue les symptômes, suit l’évolution du trouble et prescrit des médicaments si nécessaire ;
- Le psychologue : il n’établit pas de diagnostic médical, mais propose un accompagnement via des psychothérapies, notamment les thérapies cognitives, qui aident à mieux gérer les variations de l’humeur ;
- Le neurologue (dans certains cas) : lorsque des troubles cognitifs sont suspectés, comme des problèmes de mémoire ou d’attention, il peut réaliser des tests pour exclure d’autres pathologies.
Les examens et questionnaires
Pour affiner le diagnostic du trouble bipolaire, les professionnels de santé s’appuient sur plusieurs outils d’évaluation.
Le premier consiste en un entretien clinique mené par un psychiatre, qui analyse les symptômes, leur fréquence et leur intensité. Il base son évaluation sur des critères précis issus de classifications médicales reconnues, comme le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux).
En complément, des questionnaires peuvent parfois être utilisés pour détecter des signes évocateurs d’un trouble bipolaire. Par exemple, le Mood Disorder Questionnaire (MDQ) est un test d’auto-évaluation composé de questions portant sur les variations de l’humeur, l’intensité des symptômes et leur impact sur la vie quotidienne.
⏩ Le saviez-vous ? Le laboratoire Synlab a mis au point un test sanguin bipolarité, une avancée scientifique qui repose sur l’analyse de biomarqueurs spécifiques pour différencier le trouble bipolaire de la dépression. Cependant, malgré son potentiel, ce test n’a pas été validé par la Haute Autorité de Santé (HAS), qui estime qu’il manque encore de preuves suffisantes pour être intégré dans les recommandations officielles. Il reste donc un outil complémentaire, mais ne remplace pas un diagnostic clinique réalisé par un psychiatre.
Traitement de la bipolarité
Médicaments : stabilisateurs de l'humeur et autres options
Le traitement de la bipolarité repose en grande partie sur la prise de médicaments visant à prévenir les épisodes maniaques et dépressifs. Parmi eux, les stabilisateurs de l’humeur, comme le lithium, sont les plus couramment prescrits. Ils permettent de réguler les fluctuations émotionnelles et de réduire la fréquence et l’intensité des crises.
Dans certains cas, les médecins peuvent aussi prescrire des antipsychotiques, lorsque des symptômes maniaques intenses se manifestent. Ces médicaments aident à calmer et réduire l’agitation, les idées délirantes ou encore les hallucinations. Ils contribuent à restaurer un équilibre psychique en agissant sur certains neurotransmetteurs du cerveau, comme la dopamine et la sérotonine, qui interviennent dans la régulation de l’humeur et de l’anxiété.
⏩ Chaque personne réagit différemment aux traitements, et il faut parfois un peu de temps pour trouver celui qui convient le mieux. L’important est de ne pas hésiter à échanger avec son médecin et à ajuster progressivement le traitement pour minimiser les effets secondaires tout en améliorant sa qualité de vie.
Thérapies psychologiques et comportementales
Les médicaments ne suffisent pas toujours à eux seuls pour assurer un équilibre durable. L’accompagnement psychologique joue un rôle tout aussi important dans la gestion du trouble bipolaire.
Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) sont particulièrement efficaces, car elles permettent de mieux comprendre les mécanismes du trouble et d’adopter des stratégies pour gérer les variations de l’humeur. Ces thérapies aident notamment à identifier les déclencheurs des épisodes maniaques ou dépressifs, à réguler les émotions et à améliorer la gestion du stress.
Importance du suivi régulier
Vivre avec un trouble bipolaire, c’est apprendre à mieux se connaître et à s’écouter. Le suivi médical ne se résume pas à des consultations ponctuelles, c’est un véritable accompagnement pour adapter le traitement, prévenir les rechutes et s’assurer que l’équilibre est maintenu.
Échanger régulièrement avec son médecin ou son psychiatre permet d’ajuster les médicaments si nécessaire, mais aussi de parler de ses émotions et des défis rencontrés.
Un bon moyen d’observer son évolution est de tenir un journal de suivi de l’humeur, un outil simple mais efficace pour mieux comprendre son trouble et anticiper les fluctuations émotionnelles. Cela consiste à noter chaque jour son état émotionnel, son niveau d’énergie, la qualité de son sommeil, ainsi que certains événements marquants de la journée. Ce suivi permet non seulement d’identifier les schémas récurrents et d’anticiper les phases instables, mais aussi d’avoir un retour objectif sur son état général.
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Vivre avec la bipolarité
Gérer au quotidien
Composer avec la bipolarité, c’est apprendre à apprivoiser ses émotions et à reconnaître les signaux d’alerte avant qu’un épisode ne s’installe. Il ne s’agit pas simplement de "contrôler" la maladie, mais plutôt de trouver un équilibre qui permette de vivre pleinement, malgré les fluctuations.
Accepter son trouble est une étape essentielle. Cela ne signifie pas se résigner, mais plutôt reconnaître que la bipolarité fait partie de son quotidien. Se familiariser avec ses propres rythmes, identifier ce qui peut amplifier les épisodes et trouver des stratégies pour atténuer leur impact permet d’adopter une posture plus sereine face au trouble.
Par exemple, la méditation en pleine conscience s’avère être une ressource précieuse pour apprendre à observer ses émotions sans se laisser submerger. En favorisant un état de calme intérieur, elle aide à réduire l’intensité des épisodes bipolaires, à mieux gérer le stress et à retrouver une stabilité émotionnelle.
Importance du soutien familial et social
Avoir un entourage bienveillant est une véritable force lorsqu’on vit avec la bipolarité. Le soutien des proches permet non seulement de mieux traverser les phases difficiles, mais aussi d’offrir un cadre rassurant au quotidien.
L’éducation de la famille et des amis sur la bipolarité est essentielle : mieux ils comprennent le trouble, plus ils seront en mesure d’apporter un soutien adapté, sans jugements ni incompréhensions. Cela passe souvent par des échanges ouverts, où la personne atteinte peut exprimer ses besoins et ses ressentis en toute confiance.
Le soutien extérieur est aussi précieux. Participer à des groupes de parole ou rejoindre des associations dédiées permet de se sentir compris et entouré par des personnes vivant des situations similaires.
Stratégies d'adaptation et qualité de vie
Vivre avec la bipolarité ne signifie pas subir son trouble ! De nombreuses stratégies d’adaptation existent pour améliorer son bien-être et retrouver une certaine sérénité. Par exemple, fixer des objectifs réalistes et ne pas hésiter à demander de l’aide sont des éléments essentiels pour avancer.
L’organisation peut aussi aider à se sentir mieux. Planifier ses journées, structurer ses activités et éviter les situations stressantes ou trop stimulantes permet de mieux gérer les variations d’énergie.
Il est également important de trouver un équilibre personnel entre les obligations et les moments de détente. Les loisirs, la créativité et les moments de repos doivent avoir une place fondamentale dans le quotidien pour nourrir une sensation de bien-être durable.
Prévention des rechutes
Identifier les signes avant-coureurs
Chaque personne atteinte de trouble bipolaire présente des symptômes distinctifs qui précèdent une rechute. Apprendre à les reconnaître permet d’intervenir plus tôt et de limiter l’impact de l’épisode à venir.
Avant une phase maniaque, certains signes peuvent apparaître, comme une réduction du besoin de sommeil, une agitation inhabituelle, un flot de pensées accéléré ou une augmentation de la sociabilité. À l’inverse, une phase dépressive peut être annoncée par une fatigue persistante, un retrait social, une perte de motivation et des pensées négatives envahissantes.
Adaptation du mode de vie
L’une des premières étapes consiste à adopter une routine stable, notamment en maintenant des heures de coucher et de lever régulières. Un bon rythme de sommeil est essentiel pour prévenir les phases maniaques et dépressives.
L’alimentation joue également un rôle important : privilégier une nourriture équilibrée et éviter les excitants, comme la caféine ou l’alcool, peut aider à stabiliser l’humeur.
Par ailleurs, l’activité physique est aussi un excellent allié, car elle favorise la production d’endorphines (les hormones du bonheur) et réduit le stress.
La communication avec les professionnels de santé
Un suivi médical régulier est un élément essentiel de la prévention des rechutes. Le psychiatre joue un rôle clé dans l’ajustement du traitement contre la bipolarité, en fonction de l’évolution des symptômes et des effets secondaires éventuels.
Il est important d’oser parler ouvertement de ses ressentis et de signaler toute variation inhabituelle de l’humeur. Un dialogue transparent permet d’adapter la thérapie à temps et d’éviter des crises plus sévères.
Les consultations ne doivent pas se limiter aux phases de crise : un suivi régulier, même en période de stabilité, aide à mieux comprendre son trouble et à ajuster les stratégies préventives.
Impact de la bipolarité sur la vie professionnelle et sociale
Gestion au travail et dans les études
Travailler ou étudier avec un trouble bipolaire peut être un défi, notamment en raison des variations d’énergie et de concentration.
Pendant les phases d’hypomanie ou de manie, une personne peut se sentir extrêmement productive, enchaînant les tâches sans ressentir de fatigue. Cependant, cette hyperactivité peut mener à l’épuisement ou à des décisions impulsives. À l’inverse, durant une phase dépressive, la motivation et la concentration peuvent être fortement réduites, rendant les responsabilités plus difficiles à assumer.
Apprendre à identifier ses périodes de haute et basse énergie aide à mieux répartir les tâches et à limiter le stress. Il peut aussi être bénéfique d’informer son employeur ou ses professeurs de ses besoins spécifiques afin d’obtenir des aménagements, tels qu’un emploi du temps plus flexible ou un espace de travail plus calme.
Relations sociales et personnalité
Le trouble bipolaire peut également avoir un impact sur la vie sociale et la manière dont une personne perçoit et interagit avec les autres.
Maintenir des relations équilibrées repose en grande partie sur la communication. Expliquer à son entourage ce qu’implique la bipolarité, poser des limites claires et exprimer ses besoins permet d’éviter les malentendus et d’instaurer des relations plus harmonieuses. Il est aussi essentiel de s’entourer de personnes bienveillantes et compréhensives, qui acceptent ces variations sans jugement.
Ressources et aide
Associations et groupes de soutien
Les associations jouent un rôle clé dans l’accompagnement des personnes bipolaires et de leurs proches. Elles permettent d’échanger avec d’autres personnes vivant des situations similaires, d’obtenir des conseils et de briser l’isolement qui peut parfois accompagner la maladie :
- ARGOS 2001 : dédiée aux patients et à leurs familles, cette association propose des groupes de parole, des conférences et des actions de sensibilisation pour mieux comprendre et gérer les troubles bipolaires.
- Bipolarité France : cette association œuvre pour que chaque patient devienne acteur de sa pathologie, en mettant l'accent sur l'autonomie et la qualité de vie. Elle offre des ressources éducatives, des outils de suivi et des programmes d'accompagnement.
- Bipolaire ? Si tu savais… : depuis 2015, cette association s'efforce de mieux faire connaître et comprendre les troubles bipolaires à travers des actions d'information, de sensibilisation et de soutien aux personnes concernées.
Applications et outils numériques
Plusieurs applications ont été développées pour aider à mieux gérer le trouble bipolaire au quotidien.
Par exemple, l’application Mood Tracker, développée par Bipolarité France, est un outil conçu spécialement pour les personnes vivant avec un trouble bipolaire. Son principal objectif est de faciliter le suivi de l’humeur au quotidien et d’aider à repérer les variations émotionnelles qui pourraient précéder une rechute. Grâce à une interface intuitive, Mood Tracker permet d’enregistrer chaque jour son état émotionnel, son niveau d’énergie et d’autres indicateurs clés. L’application génère ensuite des graphiques et des analyses pour mieux comprendre l’évolution de l’humeur au fil du temps. Ce suivi peut être partagé avec un professionnel de santé afin d’optimiser la prise en charge.
Côté gestion du stress et des émotions, Petit BamBou est une référence en matière de méditation de pleine conscience. Avec des séances guidées adaptées aux troubles de l’humeur, cette application aide à améliorer la concentration, à réduire l’anxiété et à favoriser une meilleure stabilité émotionnelle.
Quand chercher de l'aide ?
Il n’est pas toujours évident de savoir quand consulter un professionnel ou demander du soutien. Pourtant, il est essentiel de ne pas attendre que la situation devienne critique pour agir.
Il est recommandé de chercher de l’aide si l’on constate une humeur fluctuante, une difficulté à gérer son quotidien, des troubles du sommeil marqués ou un mal-être général qui perdure.
Dans certains cas, l’entourage peut aussi remarquer des changements et encourager à consulter. Accepter de se faire aider n’est pas un signe de faiblesse, mais une démarche courageuse qui permet d’éviter des souffrances inutiles et de mieux vivre avec la maladie.
Mythes et réalités sur la bipolarité
Démystifier les idées reçues
Le trouble bipolaire est souvent entouré de nombreux stéréotypes qui peuvent conduire à une incompréhension de la maladie et à une stigmatisation des personnes concernées. Beaucoup pensent, par exemple, que la bipolarité se résume à de simples sautes d’humeur ou qu’elle empêche de mener une vie normale. En réalité, il s’agit d’un trouble complexe, dont les symptômes varient en intensité.
D’autres idées reçues suggèrent que toutes les personnes bipolaires ont des comportements dangereux ou sont incapables de prendre des décisions rationnelles. Pourtant, la majorité des personnes atteintes apprennent à reconnaître leurs signes avant-coureurs et à gérer leur trouble grâce aux thérapies adaptées. Sensibiliser sur ces réalités permet de mieux comprendre la bipolarité et de lutter contre les préjugés.
Bipolarité et créativité
Il existe une idée largement répandue selon laquelle la bipolarité serait liée à une plus grande créativité. Certains artistes, écrivains et musiciens célèbres ayant vécu avec ce trouble, comme Vincent Van Gogh ou Virginia Woolf, ont contribué à renforcer cette association.
Si certaines phases hypomaniaques peuvent effectivement s’accompagner d’une intense productivité, d’une pensée rapide et d’un flot d’idées novatrices, cela ne signifie pas que toutes les personnes bipolaires sont nécessairement créatives. De plus, les épisodes dépressifs peuvent au contraire entraîner un profond ralentissement et une perte d’inspiration.
Ce lien entre bipolarité et créativité est donc à nuancer : bien que certains puissent exploiter ces fluctuations pour nourrir leur imagination, la bipolarité n’est pas une condition nécessaire à la créativité. L’important est de trouver un équilibre permettant d’exprimer son potentiel tout en préservant son bien-être mental.
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FAQ, questions & réponses sur la bipolarité
Qu'est-ce que la bipolarité ?
La bipolarité est un trouble de l’humeur marqué par l’alternance d’épisodes dépressifs et de phases maniaques ou hypomaniaques. Ces variations ne sont pas de simples changements d’humeur, mais des périodes intenses qui affectent le comportement, les émotions, la pensée et les décisions du quotidien.
Quels sont les symptômes de la bipolarité ?
Les symptômes se manifestent sous plusieurs formes :
- Phase maniaque : exaltation, réduction du sommeil, débit verbal rapide, prises de risques, sentiment de toute-puissance.
- Phase dépressive : fatigue extrême, tristesse profonde, perte d’intérêt, culpabilité, pensées suicidaires.
- Épisodes mixtes : symptômes maniaques et dépressifs en simultané.
- Cycles rapides : alternance rapide entre les phases sur de courtes périodes.
Comment diagnostiquer un trouble bipolaire ?
Le diagnostic repose sur une évaluation clinique approfondie : analyse des épisodes passés, fréquence, intensité, antécédents familiaux. Des outils comme le Mood Disorder Questionnaire ou des entretiens psychiatriques basés sur le DSM-5 aident à affiner l’évaluation.
Quels sont les traitements de la bipolarité ?
Le traitement repose sur :
- Les stabilisateurs de l’humeur (lithium, etc.)
- Des antipsychotiques en cas de symptômes intenses
- Des thérapies cognitives et comportementales (TCC) pour gérer les émotions
- Un suivi régulier est essentiel pour ajuster les traitements et prévenir les rechutes.
Comment gérer la vie quotidienne avec la bipolarité ?
Vivre avec la bipolarité nécessite :
- D’accepter et comprendre son trouble
- De structurer son quotidien avec des routines
- De pratiquer la pleine conscience, la relaxation, ou tenir un journal d’humeur
- De s’appuyer sur un entourage informé et bienveillant.
Comment prévenir les rechutes dans la bipolarité ?
Il est crucial de :
- Identifier les signes avant-coureurs
- Maintenir une routine stable, notamment de sommeil
- Privilégier une alimentation équilibrée et une activité physique régulière
- Suivre un traitement adapté et consulter régulièrement un psychiatre.
Quel est l'impact de la bipolarité sur la vie professionnelle et sociale ?
Le trouble peut affecter la concentration, l’énergie et la prise de décision. Des aménagements (horaires souples, rythme adapté) peuvent améliorer l’intégration professionnelle. En société, la communication et le soutien de l’entourage permettent de maintenir des liens équilibrés.
Quelles sont les ressources et les aides sur la bipolarité ?
Plusieurs associations offrent du soutien :
- ARGOS 2001
- Bipolarité France
- Bipolaire ? Si tu savais…Des applications comme Mood Tracker ou Petit BamBou aident au suivi de l’humeur et à la gestion du stress. Il ne faut pas hésiter à consulter dès les premiers signes de mal-être.
Quels sont les mythes et les réalités sur la bipolarité ?
Non, la bipolarité ne se résume pas à de simples sautes d’humeur. Non, elle n’empêche pas d’avoir une vie équilibrée. Bien prise en charge, elle peut être stabilisée. Si certaines personnes bipolaires sont créatives, cela n’est pas une règle. Ce trouble ne définit pas une personne : il se traite, il se gère.
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Références
Voici nos sources pour écrire ce dossier sur la bipolarité :
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