Biais cognitifs : comment ils façonnent nos choix

Comment les biais cognitifs influencent nos décisions quotidiennes ?
Au quotidien, nous avons l’impression de prendre des décisions réfléchies et rationnelles. Pourtant, notre cerveau nous joue des tours bien plus souvent qu’on ne le pense. À travers des raccourcis inconscients, il simplifie la réalité, influençant ainsi nos jugements et nos choix sans même que nous en ayons conscience.
Ces erreurs de raisonnement, appelées biais cognitifs, impactent notre vie de multiples façons : nous croyons à tort détenir toutes les informations ou encore, nous privilégions ce qui conforte nos opinions et confirme nos croyances.
Mais bonne nouvelle : en comprenant ces mécanismes, il est possible de mieux les repérer et de prendre des décisions plus éclairées et objectives ! Quels sont les biais cognitifs les plus fréquents ? Comment les identifier et les contourner ?
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Qu'est-ce qu'un biais cognitif ?
Définition des biais cognitifs
Avez-vous déjà pris une décision en étant persuadé d’avoir tout analysé pour ensuite réaliser que vous aviez oublié un détail important ? C’est précisément l’effet des biais cognitifs. Ces mécanismes de pensée automatiques influencent notre perception du monde et, bien souvent, nous induisent en erreur sans même que nous nous en rendions compte.
Mais alors, quelle est la définition d’un biais cognitif ? En psychologie, on parle de biais cognitif lorsque notre cerveau traite l’information de manière systématiquement biaisée, c’est-à-dire en s’écartant d’une logique rationnelle ou objective. Ces biais sont le résultat de raccourcis mentaux que notre esprit utilise pour simplifier la prise de décision. Cela peut être utile dans certaines situations, mais aussi trompeur dans d’autres.
Il existe une multitude de biais cognitifs qui influencent nos décisions et impactent nos choix au quotidien. Certains nous poussent à surestimer nos capacités tandis que d’autres nous incitent à privilégier les informations qui confirment nos certitudes et nos convictions. Enfin, certains nous amènent à suivre l’opinion générale sans réflexion ni discernement.
⏩ Le saviez-vous ? Le concept de biais cognitif a été popularisé par les psychologues Daniel Kahneman et Amos Tversky dans les années 1970. Leurs travaux ont démontré que même les experts les plus aguerris ne sont pas à l’abri de ces erreurs de raisonnement !
Pourquoi notre cerveau génère des biais cognitifs ?
Notre cerveau est une incroyable machine capable de traiter une quantité phénoménale d’informations en un temps record. Mais pour fonctionner efficacement, il prend des raccourcis. C’est là que les biais cognitifs entrent en jeu. Ils sont le résultat d’heuristiques, des mécanismes automatiques qui nous permettent de prendre des décisions rapides sans analyser chaque détail.
En réalité, ces biais sont un atout évolutif. À l’époque préhistorique, nos ancêtres n’avaient pas le luxe d’analyser chaque situation en profondeur : lorsqu’un bruit suspect se faisait entendre dans la nature, il valait mieux fuir immédiatement plutôt que de s’attarder à se demander s’il s’agissait du vent ou d’un prédateur. Notre cerveau a donc développé ces raccourcis pour nous permettre de réagir vite, ce qui était essentiel à notre survie.
Le problème ? Aujourd’hui, ces mêmes biais peuvent nous induire en erreur. Dans un monde moderne où la plupart de nos décisions ne sont plus une question de survie immédiate, nos raccourcis mentaux peuvent nous pousser à juger trop vite, privilégier nos croyances existantes ou même ignorer des faits objectifs.
⏩ Le saviez-vous ? Le cerveau humain traite environ 11 millions d’informations par seconde, mais notre conscience n’en perçoit qu’une infime partie, environ 40 ! Nos biais cognitifs nous aident donc à trier et simplifier cette masse d’informations.
Les implications des biais cognitifs dans la prise de décision
Les biais cognitifs influencent presque toutes nos décisions, qu’elles soient personnelles, professionnelles ou sociales. Parfois, ils nous permettent de réagir rapidement sans perdre de temps, mais dans bien des cas, ils nous amènent à prendre des décisions irrationnelles sans nous en rendre compte.
Prenons un exemple de biais cognitif courant : le biais de confirmation. Il nous pousse à rechercher et à privilégier uniquement les informations qui confirment ce que nous croyons déjà, en ignorant celles qui pourraient nous remettre en question. Résultat ? Nous avons parfois l’impression d’avoir raison alors que nous nous basons sur des faits biaisés.
D’autres biais influencent notre perception des autres. Par exemple, si une personne nous fait bonne impression dès le premier regard, nous aurons tendance à lui attribuer d’autres qualités positives sans preuve objective. Ce phénomène est notamment très présent en recrutement ou dans nos relations sociales.
⏩ Dans une étude publiée en 2011 dans “Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS)”, les chercheurs Shai Danziger, Jonathan Levav et Liora Avnaim-Pesso ont révélé que les juges étaient plus cléments dans leurs décisions après une pause déjeuner qu’en fin de matinée. Un exemple frappant de l’impact des biais cognitifs sur des décisions importantes !
Les différents types de biais cognitifs
Biais cognitifs liés à la mémoire
Notre mémoire n’est pas une simple caméra qui enregistre fidèlement chaque moment de notre vie. Elle est sélective, malléable et influencée par nos émotions et nos expériences passées. C’est ainsi que certains biais cognitifs liés à la mémoire se forment et altèrent nos souvenirs.
L’un des plus connus est l’effet de désinformation. Il se produit lorsqu’une information que l’on nous fournit après un événement modifie le souvenir qu’on en avait. Par exemple, si un témoin d’un accident entend quelqu’un dire que la voiture roulait « très vite », il risque de surestimer la vitesse du véhicule, même si ce n’était pas le cas.
Un autre biais marquant est l’effet de récence : nous nous souvenons plus facilement des informations les plus récentes, au détriment des plus anciennes. C’est pourquoi, lors d’une présentation, les dernières diapositives marquent souvent plus que les premières !
Biais cognitifs liés à l'attention
Nous avons tous une capacité d’attention limitée. Notre cerveau ne peut pas tout traiter en même temps, il sélectionne donc certaines informations en fonction de ce qu’il juge prioritaire… et c’est là que les biais cognitifs interviennent.
L’effet de focalisation, par exemple, nous pousse à surestimer l’importance d’un détail et à négliger d’autres éléments essentiels. C’est ce qui arrive lorsqu’on achète une voiture en se concentrant uniquement sur son design, sans prêter attention à sa consommation de carburant ou son entretien.
Voici un autre exemple de biais cognitif : l’illusion de la fréquence, aussi appelée effet Baader-Meinhof. Avez-vous déjà remarqué qu’après avoir acheté un objet spécifique, vous aviez l’impression de le voir partout ? Ce n’est pas qu’il apparaît plus souvent, c’est simplement que votre cerveau y prête désormais plus d’attention.
Biais cognitifs liés au jugement
Notre manière de porter un jugement sur une situation ou une personne est rarement aussi objective qu’on le pense. Différents biais cognitifs influencent notre analyse et nous font tirer des conclusions parfois erronées.
Le biais de confirmation est l’un des plus puissants. Il nous pousse à ne chercher que des informations qui confirment ce que nous croyons déjà, en ignorant tout le reste. C’est pourquoi, lorsqu’on pense qu’un produit est efficace, on remarque surtout les avis positifs et on ignore les critiques.
De même que l’effet de halo nous amène à généraliser une impression sur une personne à partir d’un seul élément. Par exemple, si quelqu’un a une apparence soignée et parle bien, nous aurons tendance à penser qu’il est aussi compétent, même si cela n’a aucun lien avec ses réelles capacités.
Biais cognitifs liés au raisonnement
Enfin, notre raisonnement est souvent influencé par des erreurs systématiques dans notre manière de traiter l’information. Ces biais nous font parfois tirer des conclusions illogiques, mais qui nous semblent pourtant évidentes.
L’un des plus courants est le biais d’ancrage. Il consiste à s’appuyer exagérément sur la première information reçue pour prendre une décision. Par exemple, lorsqu’un produit est affiché à 100 € puis soldé à 50 €, nous avons tendance à croire que c’est une bonne affaire, même si sa vraie valeur est peut-être bien inférieure à 50 €.
Autre piège mental : le biais de disponibilité. Nous avons tendance à accorder plus d’importance aux informations facilement accessibles dans notre mémoire. C’est pourquoi les événements spectaculaires, comme un crash d’avion, nous paraissent plus fréquents qu’ils ne le sont réellement. C’est tout simplement parce qu’ils marquent notre esprit.
Comment reconnaître et comprendre les biais cognitifs ?
Exemples fréquents de biais cognitifs
Les biais influencent nos décisions au quotidien, que ce soit dans nos achats, nos relations ou notre façon de percevoir les événements. En prendre conscience est une première étape pour adopter un regard plus objectif et rationnel sur le monde qui nous entoure !
Voici une liste de biais cognitifs qui façonnent nos décisions au quotidien sans que nous nous en rendions compte :
- Le biais de négativité : nous avons tendance à accorder plus d’importance aux événements négatifs qu’aux positifs. Par exemple, une critique sur notre travail nous marquera plus qu’un compliment. Ce biais est particulièrement puissant dans les médias, où les mauvaises nouvelles retiennent plus l’attention que les bonnes ;
- Le biais de statu quo : nous préférons souvent rester dans une situation familière plutôt que d’en changer, même si le changement est objectivement bénéfique. C’est pourquoi certaines personnes hésitent à changer de fournisseur d’énergie ou de banque, même si une meilleure offre existe ailleurs ;
- Le biais des coûts irrécupérables : plus nous avons investi du temps, de l’argent ou de l’énergie dans quelque chose, plus nous avons du mal à l’abandonner, même si cela n’a plus de sens. Par exemple, poursuivre un projet non rentable parce qu’on y a déjà consacré des mois de travail, par peur de voir tous nos efforts réduits à néant ;
- Le biais d’optimisme : nous avons tendance à sous-estimer les risques et surestimer nos capacités. C’est par exemple ce qui nous pousse à croire que nous sommes moins susceptibles que les autres d’avoir un accident ;
- L’effet de faux consensus : nous avons tendance à croire que nos opinions sont partagées par une majorité de personnes, alors qu’elles sont parfois minoritaires. C’est ce biais qui explique pourquoi certaines personnes sont surprises par les résultats d’une élection ou d’un référendum.
Les outils d'auto-évaluation pour détecter nos biais
Si vous souhaitez mieux comprendre vos propres biais cognitifs, il existe des tests qui permettent d’évaluer votre mode de pensée et vos schémas mentaux afin de détecter ceux qui influencent le plus vos décisions.
Voici quelques exercices qui peuvent vous aider à identifier vos biais cognitifs :
- Le Cognitive Reflection Test (CRT) : développé par Shane Frederick, ce test de réflexion cognitive simple mais puissant mesure la tendance à répondre de manière impulsive plutôt que réfléchie ;est-ce que l’on pourrait rediriger vers ce test s’il est en ligne ? ou vers une page avec plus d’infos sur ce test ?
- Le test des biais implicites de Harvard (IAT) : créé par des chercheurs de l’Université Harvard, cet outil mesure les biais inconscients en analysant nos associations mentales entre différentes catégories : genre, ethnie, politique, etc. Il est particulièrement utilisé pour identifier les préjugés cachés qui influencent nos perceptions et comportements ;
- Échelle de l'Angle Mort : développé par la psychologue Irene Scopelliti et ses collègues, ce test décrit 14 biais cognitifs courants. Il permet d'évaluer dans quelle mesure ils peuvent vous influencer au quotidien.
- Tests et questionnaires en ligne: KnowledgeOne propose un quiz interactif pour évaluer votre compréhension des biais cognitifs et leur impact sur vos décisions quotidiennes.
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Impact des biais cognitifs dans différents domaines
Biais cognitifs dans le management
Les dirigeants et managers prennent quotidiennement des décisions qui ont un impact direct sur leur équipe et l’entreprise. Pourtant, ces choix sont loin d’être purement rationnels, car ils sont influencés par divers biais cognitifs qui peuvent altérer le recrutement, la gestion des ressources humaines, l’organisation et les relations professionnelles.
Voici quelques exemples :
- Le biais d’affinité : nous avons tendance à favoriser les personnes qui nous ressemblent ou partagent nos centres d’intérêt. En management, cela peut fausser un recrutement, un choix de promotion ou l’attribution de responsabilités ;
- Le biais de projection : nous sommes enclins à supposer que les autres pensent et réagissent comme nous. En management, cela peut conduire un leader à surestimer la motivation d’un employé ou à mal anticiper ses besoins, simplement parce qu’il base son jugement sur ses propres préférences et valeurs ;
- L’illusion de transparence : un manager peut croire que ses attentes et ses consignes sont claires et comprises par tous, alors qu’en réalité, ses collaborateurs peuvent les interpréter différemment. Ce biais peut entraîner des malentendus et une communication inefficace.
Biais cognitifs en économie et finance
L’économie et la finance sont des secteurs dans lesquels la rationalité devrait régner… et pourtant, nos décisions financières sont très souvent influencées par des biais cognitifs :
- L’aversion aux pertes : généralement, nous redoutons davantage les pertes que nous ne savourons les gains. Cela pousse certains investisseurs à conserver trop longtemps des actions en chute libre, par peur de perdre de l’argent, alors qu’ils devraient les vendre pour limiter les dégâts ;
- Le biais d’excès de confiance : beaucoup d’investisseurs et de traders ont tendance à surestimer leurs capacités à prévoir l’évolution des marchés, croyant qu’ils disposent d’informations ou d’une intuition supérieure. Ce biais peut se traduire par une prise de risques excessive, en investissant sans évaluer correctement les probabilités de réussite, ou encore une sous-estimation des aléas du marché, en croyant que les fluctuations sont prévisibles alors qu’elles sont souvent aléatoires ;
- L’effet de troupeau : lorsqu’un grand nombre d’investisseurs se ruent sur une opportunité, beaucoup les suivent sans analyse approfondie, créant ainsi des bulles spéculatives comme lors de la crise des subprimes en 2008.
Biais cognitifs et leur impact social
Les biais cognitifs façonnent également nos interactions sociales et notre perception du monde, souvent de manière subtile, mais profondément ancrée.
Lorsqu’une personne adopte un comportement négatif, nous avons tendance à en attribuer la cause à sa personnalité plutôt qu’à des circonstances extérieures. À l’inverse, lorsqu’il s’agit de nous-mêmes, nous justifions nos actes par des facteurs contextuels. Par exemple, on dirait d'une personne “Il est en retard parce qu'il est désorganisé”, alors que pour nous-mêmes, on justifierait notre retard en disant “Je suis en retard à cause du trafic”. C’est ce qu’on appelle le biais d’attribution !
Biais cognitifs dans le domaine de la santé
Le domaine médical est normalement basé sur des faits et des preuves. Pourtant, même les professionnels de santé ne sont pas à l’abri des biais cognitifs, ce qui peut affecter le diagnostic et les traitements :
- Le biais de disponibilité : un médecin peut diagnostiquer une maladie sur la base des derniers cas qu’il a rencontrés, plutôt qu’en analysant toutes les possibilités de façon rationnelle ;
- Le biais d’omission : certains patients préfèrent ne rien faire plutôt que de risquer des effets secondaires, même si le traitement est bénéfique (par exemple : refuser un vaccin par peur d’un effet indésirable extrêmement rare) ;
- Le biais d’autorité : nous avons tendance à accorder plus de crédit à un professionnel de santé célèbre ou charismatique, même si ses recommandations ne sont pas toujours basées sur des preuves solides.
Techniques pour réduire l'influence des biais cognitifs
Méthodes issues de la psychologie cognitive
La psychologie cognitive propose plusieurs techniques pour détecter et corriger nos biais cognitifs, en nous aidant à prendre du recul et à structurer notre réflexion.
L’une des approches les plus efficaces repose sur la pensée critique et le raisonnement analytique. Remettre en question ses intuitions et analyser rationnellement les informations permet de limiter l’impact des biais.
Cette méthode consiste à :
- Lister les alternatives avant de prendre une décision ;
- Rechercher activement des informations contradictoires ;
- Se poser des questions précises pour évaluer la logique d’un raisonnement.
Un autre outil clé est l’approche probabiliste. Nous avons souvent du mal à évaluer objectivement les probabilités réelles d’un événement. Convertir nos jugements en pourcentages ou en hypothèses mesurables permet de limiter le biais d’optimisme et le biais de disponibilité, qui nous poussent à surestimer des événements marquants mais rares.
Enfin, l’effet "Slow Thinking", décrit par le psychologue et économiste Daniel Kahneman, met en avant l’importance de ralentir la prise de décision. Prendre le temps d’analyser les faits avant d’agir permet de faire la distinction entre une intuition utile et une réaction biaisée. Une réflexion plus posée évite ainsi les jugements précipités et renforce la prise de décision éclairée.
⏩ Pour appliquer ces techniques au quotidien, il est recommandé de prendre quelques minutes avant toute décision importante pour analyser les facteurs rationnels et émotionnels en jeu. L’utilisation d’outils visuels tels que des tableaux ou des cartes mentales aide également à organiser ses idées et à éviter de se laisser guider par des impressions immédiates.
Stratégies comportementales pour minimiser les biais
Au-delà de la réflexion, certaines habitudes comportementales permettent de limiter l’influence des biais cognitifs et d’améliorer la prise de décision.
L’une des approches les plus efficaces est le débiaisement, ou déconditionnement cognitif. Il s’agit d’identifier les biais qui influencent régulièrement notre raisonnement et de développer des stratégies pour les contourner. Par exemple, une personne sujette au biais de confirmation peut faire l’effort de consulter des points de vue opposés avant de se forger une opinion. De même, pour éviter le biais d’ancrage, il est essentiel de comparer plusieurs sources d’informations avant de se fixer sur une donnée.
L’effet "pré-mortem" est une autre méthode intéressante. Avant de valider une décision importante, il est utile d’imaginer son échec et d’analyser les raisons qui auraient pu y conduire. Cet exercice aide à détecter les facteurs de risque sous-estimés et à ajuster son raisonnement en conséquence.
Enfin, les interactions sociales jouent un rôle clé dans la réduction des biais cognitifs. Travailler seul peut renforcer nos schémas de pensée et nous enfermer dans un effet tunnel. Échanger avec des personnes ayant des opinions différentes aide à élargir notre réflexion et à prendre du recul sur nos certitudes.
Formation et e-learning : outils pour gérer les biais cognitifs
La formation et l’e-learning sont des outils efficaces pour développer une meilleure conscience des biais cognitifs et apprendre à les limiter.
Des plateformes comme OpenClassrooms et Fun MOOC proposent des modules dédiés à la pensée critique et à la prise de décision rationnelle, permettant d’acquérir des méthodes pour mieux analyser ses choix.
Les serious games offrent une approche immersive pour expérimenter concrètement l’impact des biais cognitifs. Ils utilisent des mécaniques de jeu pour former et sensibiliser les utilisateurs à ces mécanismes inconscients. Contrairement aux jeux de divertissement, leur objectif est éducatif et repose sur des mises en situation réalistes. Par exemple, un serious game peut simuler un entretien d’embauche où l’utilisateur doit choisir un candidat, tout en mettant en lumière le biais d’affinité et l’effet de halo qui influencent son jugement.
Qui consulter pour comprendre les biais cognitifs ?
Psychologues spécialisés en comportement humain
Les psychologues spécialisés en cognition et en comportement humain vont explorer les mécanismes sous-jacents des biais cognitifs. Leur expertise repose sur l’analyse de la pensée, des émotions et des réactions automatiques qui influencent nos prises de décision.
Un psychologue spécialisé en psychologie cognitive et comportementale (TCC) peut aider à identifier les schémas de pensée biaisés et proposer des techniques pour les atténuer. Ce type d’accompagnement est particulièrement utile pour les prises de décision importantes, la gestion du stress ou encore l'amélioration des performances professionnelles !
Chercheurs en neurosciences
Les neuroscientifiques étudient le cerveau et ses mécanismes cognitifs pour comprendre comment nos biais cognitifs se forment et influencent nos décisions. Grâce aux avancées en neuro-imagerie et en sciences cognitives, ces chercheurs analysent les circuits neuronaux impliqués dans la prise de décision, la mémoire et l'attention.
En entreprise, certains chercheurs en neurosciences cognitives collaborent avec des équipes de neuro-marketing pour analyser comment les biais influencent le comportement des consommateurs. D'autres travaillent sur la prise de décision en situation de stress ou sur les effets des biais cognitifs en médecine, en droit ou en économie.
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FAQ, questions & réponses sur les biais cognitifs
Qu'est-ce qu'un biais cognitif ?
Un biais cognitif est une erreur de raisonnement automatique qui influence notre perception du monde et nos prises de décision. Il s’agit d’un raccourci mental utilisé par notre cerveau pour traiter rapidement une grande quantité d’informations, souvent au détriment de l’objectivité et de la rationalité. Ces biais peuvent nous amener à juger une situation de manière erronée, à privilégier les informations qui confirment nos croyances ou à sous-estimer certains éléments essentiels.
Quels sont les différents types de biais cognitifs ?
Il existe de nombreux biais cognitifs, classés en plusieurs catégories :
- Biais liés à la mémoire : L'effet de récence (on retient mieux les informations récentes), l'effet de désinformation (un souvenir peut être altéré par des informations reçues après coup).
- Biais liés à l'attention : L’illusion de fréquence (on remarque plus un élément après y avoir été exposé), l’effet de focalisation (on accorde trop d’importance à un détail et en néglige d’autres).
- Biais liés au jugement : Le biais de confirmation (on privilégie les informations qui confirment nos croyances), l’effet de halo (on attribue des qualités à quelqu’un sur la base d’une seule caractéristique).
- Biais liés au raisonnement : Le biais d’ancrage (on se base sur la première information reçue pour juger une situation), le biais de disponibilité (on évalue la probabilité d’un événement selon sa facilité de rappel en mémoire).
Comment reconnaître et comprendre les biais cognitifs ?
Les biais cognitifs influencent nos choix sans que nous en ayons conscience. Pour les repérer, il est utile d’observer nos réactions et nos jugements, notamment lorsque nous sommes confrontés à des décisions importantes. Des outils comme le Cognitive Reflection Test (CRT) ou les tests de biais implicites d’Harvard (IAT) permettent d’évaluer nos tendances biaisées. Une réflexion critique sur nos décisions et l’habitude de rechercher des avis divergents peuvent aussi aider à identifier ces biais.
Quel est l’impact des biais cognitifs dans différents domaines ?
- Dans le management : le biais d’affinité influence le recrutement, l’illusion de transparence peut fausser la communication en entreprise.
- En finance : Llaversion aux pertes pousse à conserver trop longtemps des investissements en chute libre, tandis que l’effet de troupeau encourage à suivre les tendances sans réflexion critique.
- Dans le domaine médical : le biais de disponibilité peut influencer un diagnostic, et le biais d’omission peut amener un patient à refuser un traitement efficace.
- Dans la société : le biais d’attribution nous fait juger trop sévèrement les erreurs des autres tout en trouvant des excuses aux nôtres.
Quelles sont les techniques pour réduire l'influence des biais cognitifs ?
- Ralentir la prise de décision : appliquer la méthode du "Slow Thinking" décrite par Daniel Kahneman pour analyser les faits avant de juger.
- Comparer plusieurs sources d’information : rechercher des points de vue opposés pour éviter le biais de confirmation.
- Utiliser l’effet "pré-mortem" : imaginer un scénario où une décision échoue pour en identifier les failles potentielles.
- S’entraîner à la pensée critique : remettre en question ses intuitions et évaluer objectivement les alternatives.
- Se former via des outils interactifs : les serious games, les formations en ligne et les tests de biais cognitifs aident à mieux comprendre nos erreurs de jugement.
Qui consulter pour comprendre les biais cognitifs ?
- Psychologues spécialisés en cognition et en thérapie comportementale (TCC) : ils aident à identifier les biais qui influencent notre prise de décision et proposent des techniques pour les surmonter.
- Chercheurs en neurosciences cognitives : ils étudient comment les biais se forment dans le cerveau et leur impact sur notre quotidien.
- Experts en prise de décision et en gestion du comportement : en entreprise ou en coaching, ils aident à limiter l’impact des biais dans la gestion et les interactions professionnelles.
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Références
Voici nos sources pour écrire ce dossier sur les biais cognitifs :
- Psychomédia : 30 biais cognitifs qui nuisent à la pensée rationnelle
- Nalo : Biais cognitif et finance comportementale : définition et impact sur les décisions
- Psychologue : Les 12 biais cognitifs les plus courants : comment nous affectent-ils ?
- Clinique e-santé : 12 biais cognitifs qui impactent votre quotidien
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